Réalisateur : Hiromasa Yonebayashi
Contrairement à d’autres œuvres du studio, cette adaptation du livre pour enfants Les Chapardeurs de Mary Norton vise clairement un jeune public. Mais la beauté des dessins et la tendresse des personnages toucheront les adultes, de même que le message véhiculé. Une ode à la tolérance, et à la curiosité.
Shō, un adolescent gravement malade part se reposer chez sa tante avant une opération du cœur. Sa mère lui avait parlé de cette maison où vivent des Chapardeurs : un peuple de minuscules personnes de la taille d’une main, dont peu d’humains connaissent l’existence car ils vivent cachés. Shō y fait la rencontre d’Arrietty, une sympathique Chapardeuse de 14 ans qui a le goût de l’aventure !
Pas de paysage urbain japonais, ni même de décor spécifique du pays du soleil levant pour un spectateur occidental qui rechercherait de l’exotisme dans cette œuvre du studio Ghibli. On touche ici à l’universel et l’histoire pourrait très bien se passer dans une maison de campagne européenne. On y découvre surtout les objets du quotidien vus par des êtres minuscules. Adorable !
Pas de grande musique théâtrale pour nous impressionner, ni de petites notes de piano pour toucher la corde sensible : on baigne ici dans la douceur de l’enfance. La musique habille l’œuvre comme le nappage d’un délicieux gâteau : brillant et sucré. La bretonne Cécile Corbel (aussi rousse qu’Arrietty), harpiste celtique fait onduler ses cordes, comme le vent fait danser les tiges des fleurs...